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Dépôt de gerbe à la stèle de La Vivère -érigée à la mémoire de Roger BELLIEN-, par Marie-Françoise Lacarin, Vice-Présidente du Conseil général, Chargée des Solidarités, des Populations et des Territoires, conseillère générale du canton du Montet, et Jean-Paul Dufrègne, Président du Conseil Général de l'Allier, Conseiller Général du canton de Souvigny.

 

Le dimanche 21 juillet était pour le comité local de l'ANACR Meillard Le Montet une journée de mobilisation pour la mémoire de la Résistance. L'organisation du périple mémoriel a fait passer la compagnie des passeurs de mémoire de Saint-Sornin à la stèle du Moncel pour évoquer le souvenir du sort tragique des deux jeunes réfractaires du STO au Monument au Morts pacifiste de Rocles. La Matinée s'est achevée à Tronget devant la stèle élevée en mémoire de Louis Lanusse, fusillé par les Allemands le 18 juin 1944  et sur sa sépulture au cimetière voisin. La municipalité de Tronget, comme celle de Saint-Sornin, a accompagné l'initiative de l'association. Le déjeuner proposé par le comité local réunissait plus d'une vingtaine de convives avant que les échanges s'animent sur les perspectives de la prochaine saison avec, en particulier, l'installation d'une nouvelle stèle sur un lieu chargé d'histoire : la ferme de Villars à Noyant. La maquette du monument présentée à cette occasion suscita l'assentiment de tous et la perspective d'une manifestation d'une ampleur peu commune suffit à remobiliser l'ensemble des membres de l'association. Exposition, plaquettes, publications sur Internet… itinéraire de la Mémoire de la Résistance, tous les efforts de l'association sont tendus vers le plus grand partage de ses objectifs autour de l'idéal tracé par les combattants des maquis.

L'accueil remarquable de la municipalité de Besson à l'initiative de l'ANACR, témoignant d'une grande communauté d'approche sur le respect de l'histoire et la conservation de la mémoire, est un appui précieux pour l'association qui l'en remercie chaleureusement.

Tous à la fois, et chacun dans son univers, se mobilisent pour que le sacrifice des jeunes d'hier ne passe pas par pertes et profits dans un monde où les traces de la bête immonde redeviennent banalités. Les commémorations de l'après-midi au Parc à Cressanges et à La Vivère à Besson pour conclure ont permis de retracer l'histoire d'une jeunesse combattante, le sacrifice de citoyens dont l'engagement a contribué à la restauration de l'Etat Républicain. Marc Bonnot à Cressanges et Roger Bellien à Besson ont signé en lettres de sang la victoire du peuple de France sur la barbarie nazie et l'oppression collaborationniste de Pétain. C'est tout le sens de cet engagement populaire qui ressortait des propos de Danièle Joyon-Moret et Daniel Levieux qui ont retracé en duo l'histoire du maquis Casanova et l'ancrage d'actualité de ces réminiscences du contenu progressiste du Programme du Conseil National de la Résistance. Et c'est aussi le temps du relais nécessaire des grands témoins acteurs de l'histoire toujours présents comme Robert FALLUT ou Lucien DEPRESLE qui conduit à travailler autrement au service de la mémoire, avec de nouveaux outils, pour gagner de nouveaux passeurs à la ligne de démarcation de la connaissance. L'assentiment de Marie-Françoise Lacarin  et Jean-Paul Dufrègne à celles et ceux qui revendiquent à l'ANACR le droit à la mémoire pour que s'exerce le devoir d'histoire a pu résonner comme un encouragement à poursuivre le travail ingrat et patient de la connaissance pour éviter que la démagogie d'aujourd'hui n'accouche des tyrans de demain.

 

Ci-dessous :

Parution La Montagne - mercredi 24 juillet 2013 - édition de Moulins