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Henri Raffestin est décédé à l'âge de 91 ans.

 

Tout au long de sa vie, le militant qu'il était, au Parti Communiste, au Syndicat CGT,  Il n'a eu de cesse de travailler à la connaissance de ce que fut la deuxième guerre mondiale etla Résistanceà laquelle il avait participé.

Au sein de l'ANACR, il était membre du comité départemental et fut le secrétaire du comité Nord Allier dont il est un des fondateurs.

Il avait le souci de la parution de notre journal « Résistance Allier » auquel il était très attaché.

Il avait 18 ans en 1940, à l'âge de tous les espoirs qui furent brisés par le fascisme et le régime hitlérien, la guerre, l'occupation dela France, la collaboration du régime de Pétain.

Il fut requis pour travailler en Allemagne où il raconte le dur état de la situation des travailleurs en cette période de guerre tout en veillant à ne pas confondre avec la déportation et les camps de la mort. Mais l'inhumain  était l'apanage de ce régime qui se voulait celui d'une race supérieure. Il bénéficiera d'une permission pour revoir son épouse qui doit accoucher mais il ne repartira pas et entrera dans la clandestinité, puisla Résistance.

Il réussira à retourner dans l'entreprise avec une fausse carte de travail (établissements Bardet à Moulins) et rejoindra la résistance qui est organisée à l'usine ; un mouvement qui s'appelait M U R (Mouvement Uni dela Résistance). Ils étaient en liaison directe avec le maquis de la région et participèrent à des actes de sabotage, de malfaçons dans la production pour l'ennemi.

C'est au début de 1944 qu'il participa, pour la première fois, à une opération en dehors de l'entreprise muni d'un révolver. Il fallait partir à vélo pour réquisitionner des cartes d'alimentation dans une petite commune voisine.

Après le débarquement du 6 juin 1944, ordre lui est donné avec ses camarades de reprendre le maquis. De là, entre l'usine et le maquis vont s'en suivre une série de renseignements, de surveillance et d'actions auxquels le jeune Raffestin participera.

Puis ce furent les combats de la libération, Moulins étant la dernière ville de l'Allier à se libérer. Mais cette période de combats fut encore traversée par des drames et des exactions àla Madeleineet à Yzeure.

A la fin des combats de Moulins et du nord du département, Henri retournera à la vie civile n'ayant pas de grandes prédispositions pour a chose militaire, lui qui était un pacifiste dans l'âme.

Il reprendra son activité d'ouvrier d'usine avec le sentiment du devoir accompli et une vie de citoyen avec l'espoir de reconstruite une société meilleure, plus humaine.

Il continuera une activité de militant et plus tard, il témoignera sur cette époque et engagera un travail de mémoire conséquent. D'ailleurs avec son épouse Solange, ils seront les premiers donateurs au Musée dela Résistance de Montluçon en 1984 d'un écouteur radio récupéré dans la clandestinité.

Homme de culture, cet autodidacte était toujours de bon conseil. Il aura marqué l'histoire de son pays d'Ygrande, patrie d'Emile Guillaumin.

 

Jacky LAPLUME


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