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Une stèle et une émouvante cérémonie en hommage à Georges Billy dit «Radis»

Intense émotion au moment où Paulette Billy, accompagné de son petit-fils Aurélien, a dévoilé la stèle érigée à la mémoire de son frère Georges Billy dit « radis », abattu par les Allemands le 29 Août 1944. C'est grâce au Comité ANACR de St-Pourçain et le concours précieux de la municipalité de Bayet que ce monument a pu être installé au carrefour proche de l'endroit où  ce jeune FTP de 19 ans fut abattu par une colonne allemande. Accueillies par Jacky Cartoux, président du Comité ANACR, et Bernard Daniel, Maire de Bayet, les personnalités présentes(*) ont exprimé, au travers de l'hommage à Georges Billy, leur reconnaissance à l'égard de l'action de la Résistance pour la libération du pays, et adressé des messages de sympathie à Paulette Billy, à sa fille Monique Bardet, et son petit fils Aurélien Bardet.

Qui était Georges Billy ?

Georges Billy, né le 12 Novembre 1925, habitait avec sa famille dans l'ancienne cité Ste Marie. Adolescent, il fut bouleversé par la vie difficile de cette époque où le patrimoine national pillé par l'occupant nazi provoquaient dans de nombreuses familles des privations très dures. Il était révolté par l'attitude des miliciens et du régime de capitulation de Pétain.

Dés l'âge de 17 ans, il participa avec ses aînés aux distributions de tracts et au collage d'affiches appelant à la résistance. Jeune métallurgiste à la Manurhin, militant clandestin aux jeunesses communistes, il doit quitter son domicile pour éviter des poursuites.

Le 10 juin 1944, il rejoint avec son père Paul Billy dit « Granit », le camp St-Just (origine du 4ème Compagnie FTP de l'Allier) qui, devant le risque de l'arrivée des Allemands, s'installe en forêt des Collettes.  Le camp change de nom pour devenir le camp Gabriel Dionnet du nom d'un jeune FTP vichyssois tué au combat le 9 juin. Georges Billy dit Radis participera avec ses camarades FTP  des camp Dionnet et Chauvet à de nombreuses opérations dans le secteur de Bellenaves.

Hélas le 23 Juillet, le Camp Chauvet est attaqué vers 5h et le camp Dionnet vers 9h. Les Maquisards doivent se disperser. Le lendemain (24/7) quatre membres du camp Dionnet refugiés dans une cabane de vignes à Gannat (dont le chef de camp Léopold Maupas dit « Marceau ») sont fusillés.

Le 27 Juillet, un nouveau camp est constitué sous le nom de Marceau avec pour chef Lucien Jonin  (capitaine Acier). Le 29 Août, un groupe de FTP sous le commandement du Sergent Laurent dit « Damiette », part en mission en direction de la  RN9, où une colonne allemande venant de Clermont-Fd progresse sur St Pourçain. A Bayet, en position d'attaque dans un fossé bordé d'une haie et voyant s'approcher une auto–mitrailleuse ennemie, Georges Billy fit feu sur le conducteur, mais repéré par le mitrailleur, il reçut une rafale de mitrailleuse qui le tua sur le coup. En partant du camp, il avait dit vouloir ramener une auto-mitrailleuse. Son action héroïque ne l'a pas permis. Ses camarades camouflés  à distance n'ont pas été découverts. Inhumé tout d'abord à Chantelle, son corps fut ensuite ramené à Cusset. Le 13 Septembre 1953, des organisations de la Résistance ont apposé une plaque commémorative sur une grange située à proximité du drame. Une rue «Georges Billy» a été dénommée en Novembre 1966  à Cusset.

Avant le vin d'honneur offert par  la municipalité de Bayet, Jacky Cartoux a tenu lui aussi à remercier la famille Billy ainsi que la municipalité et toutes les personnes qui ont permis cette  réalisation en faveur du devoir de mémoire.

(*)Personnalités présentes: Guy Chambefort député; Dominique Bidet vice-président du Conseil Général; Roger Volat adjoint au maire de St-Pourçain; Jacky Laplume président départemental de l'ANACR; Adjudant-Chef Emmanuel Lafaye de la brigade de St Pourçain; Gustave Burlaud vice président du Comité ANACR; Yves Sanvoisin Maire de Lafeline.

 

 

 

 

 

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