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Echo des collèges

Roger VENUAT témoigne au collège de Gannat

A l'invitation de leur professeur, Monsieur BELLET, le 29 novembre dernier, Roger VENUAT, 91 ans passés, est allé à la rencontre des jeunes élèves de troisième de l'option « devoir de mémoire » au collège Joseph Hennequin à Gannat. Il les a entretenus de la Résistance sous l'occupation allemande.

Ses premiers propos ont été pour faire découvrir les racines de la Résistance et ses prémices. Privations, restrictions, brimades, réquisitions, répressions dictées par la honteuse collaboration du gouvernement Pétain – Laval avec l'occupant nazi ont fait naître parmi la population une indignation, un refus de la misère et un rejet du climat de terreur qui s'installait.

Des tracts et des journaux clandestins commencèrent à circuler.

Des meules de paille et de foin destinées à l'Allemagne commencèrent à brûler… Des sabotages sont perpétrés dans les usines, des voies ferrées sont détruites.

Il partagea ensuite avec les jeunes les moments les plus marquants de sa contribution à la Résistance à partir de sa situation de réfractaire au STO qui le plongea dans la clandestinité.

Depuis début 1942, la réquisition des travailleurs des territoires occupés qui faisait suite à l'échec du volontariat de la « Relève » (retour des prisonniers conditionné à l'envoi de travailleurs français en Allemagne) ne suffisait pas aux nazis pour remplacer les allemands mobilisés sur le front de l'est. Le Service du Travail Obligatoire fut promulgué par Laval le 16 février 1943. Deux semaines plus tard, le 4 mars, Roger reçut sa convocation ; après la visite, bien décidé à ne pas aller en Allemagne, il partit se cacher dans une ferme en lisière de la forêt de Tronçais. Une de ses premières activités de Résistance dans la clandestinité pour le compte du Front National Paysan fut de distribuer des tracts aux jeunes des « Chantiers de Jeunesse de Tronçais pour les inciter à refuser de partir en Allemagne.

Plus tard, en mars 1944, il fit la rencontre d'un réfugié, Monsieur Chevrier, qui lui demanda d'organiser un groupe sédentaire à Hérisson. L'Etat-Major départemental sous les ordres du colonel Franck étant stationné à Hérisson, il fallait en assurer la garde. C'est dans ce cadre que ce groupe assura la réception de parachutages d'armes et de munitions à Venas et Maillet avant de participer le 20 août 1944 à la libération de Montluçon.

Comme toujours les questions des jeunes étaient nombreuses et le débat fut riche, témoignant de leur curiosité et du besoin de mieux connaître cette période clé de notre l'histoire de notre pays et du monde.

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