La commémoration préserve le sens et la conscience collective d'un épisode de l'histoire ; elle en extrait la substance au point parfois de la modéliser en exemple.

Les commémorations offrent l'opportunité d'un temps de partage sur un objet commun ; l'action des hommes formant un événement marquant est au coeur de ces temps de recueillement. Aussi bien attaché au moment de gloire ou de victoire, qu'au martyre d'un homme ou d'un peuple tout entier, le geste commémoratif prend d'autant plus d'importance que le temps du souvenir s'éloigne de celui de l'action.

Pour ce qui est de la mémoire de la Résistance et des commémorations qui s'y rattachent, la référence de fond renvoie toujours au programme du Conseil National de la Résistance - Les Jours Heureux- qui traite aussi bien de l'organisation du combat libérateur que de l'organisation politique, économique et sociale d'une nation recouvrant la démocratie et la liberté.

C'est dans ce sens que les commémorations de la Résistance sont fondatrices et formatrices d'une conscience citoyenne dans l'espace républicain qui s'ouvre sous le triptyque de la devise "Liberté, Egalité, Fraternité".