CIRCUIT DE MEMOIRE EN MONTAGNE BOURBONNAISE :
4 SEPTEMBRE 2016
La Montagne Bourbonnaise, refuge de choix pour les groupes de maquisards dès le début de 1943, a payé un lourd tribut à la répression forcenée menée par l'occupant allemand et les sbires de la Milice et des GMR, particulièrement au cours de l'été 1944, où le vent de la défaite soufflait aux oreilles des oppresseurs sans vergogne.
De nombreuses stèles et plaques jalonnent les routes et les bourgs de cette contrée, et sont le support d'une mémoire rappelée chaque année au cours de deux journées, en juillet, puis au début de septembre. De nombreux porte-drapeaux et une centaine de fidèles ont parcouru ce circuit mémoriel le dimanche 4 septembre.
Stèle érigée par l'ANACR au lieu-dit "Le Cluzel", sur la route menant de Cusset au Mayet de Montagne:
Monsieur Lucien Richard pendant son allocution.
C'est dans ce bois que fut abattu d'une balle de révolver Claude Mondière, dit"Pinot", le 29 juin 1944. Il avait été arrêté à son domicile par trois miliciens, dont Gouverneur et Fradin, le jour de la communion de sa fille Yvette. Livré aux SS du capitaine Knabel installés au chateau de la Roche, il subit la torture durant cinq jours avant d'être achevé sans avoir dit un mot des maquis, dont il était accusé d'être un auxiliaire actif.
Stèle Jean Tachon, sur la route reliant Le Mayet à Laprugne :
Stèle érigée sur la commune de La Chabanne, entre Le Mayet et Laprugne.
Le jeune Tachon fut tué à cet endroit le 29 août 1944, alors que les Allemands avaient quitté la région quelques jours avant. Sa mort accidentelle n'en demeure pas moins un épisode tragique de la libération de notre territoire.
Stèle François Riboulet à Ferrières sur Sichon :
Henri Diot pendant son allocution devant la stèle inaugurée le 13 juin 1948.
Arrêté par la Gestapo le 22 novembre 1943, après avoir été dénoncé sans doute par un milicien de Ferrières, François Riboulet fut enfermé à Vichy, puis à la Mal-Coiffée. Interné à Compiègne, il fut déporté à Büchenwald au début de 1944; il y trouva la mort le 13 mai de la même année. Il accueillait à son domicile les chefs de maquis des Bois Noirs (dont André Kespy et André Dessausse) et servait de "boîte aux lettres".Son fils Jean-Baptiste, qui fabriquait des postes radios avec André Kespy échappa à l'arrestation, et se réfugia dans la région de Saint-Amand-Montrond, où il prit une part active dans la lutte armée contre l'occupant.
Stèle du "Caco", sur la commune de Lavoine.
Jacky Laplume, Président départemental de l'ANACR
Plusieurs camps de maquisards se sont installés remporairement dans les Bois Noirs, menant des opérations de harcèlement contre les Allemands et les collaborateurs. Cette activité entraîna des actions de représailles contre les maquis, bien sûr, mais aussi la population locale accusée de leur venir en aide. le maire de Lavoine, Claude Vallas, mourut en déportation, Claude Mondière fut arrêté par la Milice et abattu par les SS, Couraudon décéda des suites de ses blessures.
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