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Elus, responsables d'associations ou citoyens, merci à vous d'être présents.

Merci à Madame le maire d'avoir accepté de nous accueillir ce soir pour cette cérémonie

 

Résistance, une mémoire d'actualité ... 70 ans après.

Comme chaque année dans des communes différentes de la région, le comité de Meillard-Le Montet des Anciens Combattants de la Résistance ANACR invite invite à la commémoration de la création du Conseil National de la Résistance.

Le 27 mai 1943, Le Conseil National de la Résistance se réunissait pour la première fois, clandestinement, dans un appartement parisien, sous la présidence de Jean Moulin, représentant en France occupée du Général de Gaulle.

Il regroupait huit mouvements de RÉSISTANCE intérieure, les deux grandes confédérations syndicales de l'époque : CGT (réunifiée) et CFTC, six représentants des principaux partis politiques reconnaissant la France Libre, dont le parti communiste, le parti socialiste, les radicaux, la droite républicaine et les démocrates-chrétiens.

Parmi ses membres figurait le jeune architecte Pierre VILLON qui fut longtemps par la suite jusque dans les années 70 député communiste de notre circonscription

En commémorant avec le CNR l'unification des mouvements de Résistance, il s'agit d'en rappeler les trois rôles fondamentaux. Le premier a été le renforcement par leur unification des mouvements de Résistance qui vont ainsi pouvoir contribuer plus efficacement à la libération du pays

Par son action, le CNR a largement contribué à faire entendre la voix de la France dans le concert des nations dans la victoire pour que De Gaulle installe un pouvoir politique français indépendant avec son gouvernement provisoire contre la volonté des alliés qui voulaient installer l'AMGOT, un gouvernement militaire d'occupation, constitué par des officiers américano-britanniques.

Le troisième point dans l'action du Conseil National de la Résistance (CNR) aura été le fruit de son travail patient et déterminé de plus de 10 mois pour établir le programme qu'il adoptait à l'unanimité le 15 mars 1944, programme  comportant « à la fois un plan d'action immédiate contre l'oppresseur et les mesures destinées à instaurer, après la libération du territoire, un ordre social plus juste ».

Se référant aux valeurs et aux libertés fondamentales, il appelait à l'union de toutes les forces après la Libération afin de promouvoir une véritable démocratie économique et sociale : le droit au travail, à la retraite, à la culture, aux loisirs, ainsi que la garantie du pouvoir d'achat et de l'emploi. Parmi toutes les réformes élaborées par le CNR, l'une des plus importantes concernait l'instauration d'un système de protection sociale de l'ensemble de la population. En quelques pages tout le développement de notre société d'après guerre était tracé. Nombre des grandes conquêtes sociales dont nous bénéficions encore aujourd'hui y étaient esquissées. Elles ont permis une large redistribution des richesses et ont certainement contribué au formidable développement de la France.

Sécurité sociale, retraite, démocratie… les grandes avancées qui charpentaient le programme du CNR sont soumises depuis des décennies aux pressions du monde de l'argent, et de façon encore plus dévastatrice au prétexte de l'Union européenne.

Liberté, justice sociale, solidarité, rejet de l'intolérance et attachement à l'indépendance et à la souveraineté du pays doivent être vigoureusement défendus face à la résurgence des idéologies fascisantes et d'une extrême droite « décomplexée ». Il est de la responsabilité de tous de défendre tous ces acquis.

La commémoration de la création du CNR est là pour redonner du sens aux mots, un véritable contenu à la démocratie :

  • Au mot liberté, défiguré par le « libéralisme » qui l'asphyxie.
  • Au mot égalité, défiguré par l'égalité des chances qui s'accommode du fossé grandissant entre le peu qui ont trop et la multitude qui se partage le trop peu qui reste.
  • Au mot fraternité, galvaudé au point de faire se déchirer la société en communautés rivales, d'attiser les haines et d'exacerber les différences..

La mémoire n'est qu'un droit qui ne vit pas sans que les citoyens attachés à la République s'en emparent.

 

Pour que ce soixante dixième anniversaire ne soit pas celui de l'oubli ou du renoncement, le comité de Meillard-Le Montet des Anciens Combattants de la Résistance ANACR je vous invite à nous rejoindre au sein de l'ANACR pour poursuivre le travail de mémoire autour des valeurs de la Résistance en demandant aussi que le 27 mai devienne la journée nationale de la Résistance. Les sénateurs en ont ouvert la possibilité ; reste à la finaliser au terme du travail parlementaire sur le texte.