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Histoire, mémoire et cinéma...
En collaboration avec l'Amicale Laïque de Tronget qui propose sa soirée cinéma chaque premier mardi du mois sur le circuit du cinéma itinérant de l'UDAAR, le comité local de l'ANACR présentera "Les héritiers" le mardi 2 juin prochain à Tronget (20 h - salle polyvalente).
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Le film sorti le 3 décembre 2014 est une comédie dramatique réalisée par Marie-Castille Mention-Schaar avec Ariane Ascaride...
La réalisation du film "Les héritiers" est tirée d'une histoire vraie : au Lycée Léon Blum de Créteil, une prof décide de faire passer un concours national d'Histoire à sa classe de seconde la plus faible. Cette rencontre va les transformer.
Si la critique du Monde était sévère en reprochant au film trop de clichés, la plupart des autres critiques en ont fait l'éloge autour de sa fraîcheur et de son authenticité, de l'image d'une jeunesse pleine d'espoirs,Â
Dépassant ses imperfections s'il en est, ce film a le triple mérite d'exposer trois préoccupations qui nous sont chères :
- Le travail sur la mémoire autour du Concours National de la Résistance et de la Déportation
- L'accès des jeunes aux témoignages d'anciens Résistants ou DéportésÂ
- La fidélité respectueuse à l'idéal de la Résistance avec l'espoir des "Jours Heureux" à mettre en perspective pour les jeunes générations
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Voir l'interview d'Ariane Ascaride sur France 2
Lire ce qu'en disait Jacky Bornet à Culturbox :
"...
Retrouver l'ambition Il y a tellement peu d'occasions de voir une histoire positive à l'écran, en ces temps de morosité ambiante, que "Les Héritiers" est une bouffée d'air frais. Presque entièrement tourné dans le lycée où se déroule l'action, le film est habité d'une vitalité à toute épreuve. Cette Seconde 1, la pire du lycée Léon Blum de Créteil, est l'exemple-même, un cas d'école, d'une classe dont les élèves ont lâché prise, chahuteurs, provocateurs, violents…
Leur professeur principal et d'Histoire, Madame Gueguen (Arianne Ascaride), va les prendre en mains en les ramenant autour de fondamentaux par la découverte de l'histoire de la déportation des enfants et adolescents pendant la seconde guerre mondiale. L'occasion d'un travail en équipe fédérateur autour du respect de l'autre, avec comme objectif, non seulement d'apprendre, mais de se forger une ambition, de prendre confiance en soit. Cette classe de bras cassés, voués à la perte, envers laquelle toute l'administration ne croit plus, va reprendre du poil de la bête. Arrivés en Terminale, tous décrocheront leur Bac, dont plusieurs élèves avec mention.
Révélation Le scénario, écrit à partir de l'expérience vécue par Ahmed Drame, n'est pas pour autant idéalisé. Malik, figure de proue de la classe, est interprété par celui-là -même qui l'a vécue, avec quelque menus changement pour dramatiser le rôle. Les débuts sont difficiles, les moqueries et altercations fusent. Mais habitée d'une autorité naturelle, Madame Gueguen va s'imposer et mettre les élèves de son côté. Ce n'est pas le cas d'une remplaçante qui va se faire copieusement chahuter.
Au carrefour du documentaire et de la fiction, sans être par trop didactique, "Les Héritiers" est porté par un sentiment de réalité, sans être naturaliste, où l'actrice s'est totalement identifiée au rôle de professeur qu'elle incarne, et où les jeunes acteurs ne voyaient plus en elle qu'une enseignante. La place donnée à l'improvisation apporte en même temps une spontanéité communicative. Mais le moment où tout bascule est la rencontre avec Léon Zyguel, un ancien déporté à l'âge de l'adolescence, qui va leur exposer son témoignage, comme il le fait régulièrement dans la vie réelle. Un élément déclencheur qui va les transformer à jamais.
Poignant."
C'est aussi un film qui permet de mesurer la valeur et la beauté du métier d'enseignant à la hauteur de sa difficulté aujourd'hui à servir les véritables enjeux de l'éducation de notre jeunesse.
La salle compte à peine 300 places... Ne soyez pas en retard le 2 juin prochain -20 heures- à Tronget pour partager votre plaisir à la projection des "Héritiers", et pour en discuter ensuite.
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