Août 1943, Robert FALLUT écrit à la main sur des pages de cahier d'écolier les tracts qu'il ira coller quelques jours plus tard sur les murs de Cosne d'Allier à l'occasion de la foire de septembre...
Texte du tract :
LE SYNDICAT
Depuis qu'il existe des exploiteurs et des exploités, ces derniers ont constamment cherché à améliorer leur sort. Ils ont toujours lutté pour obtenir des avantages leur permettant de vivre plus aisément. Pour cela ils ont toujours cherché à s'unir, pour être plus forts. Que de luttes ils menèrent afin d'obtenir le droit de se grouper légalement pour se défendre. C'est en 1889, après de grands mouvements ouvriers que le gouvernement promulgua enfin une loi permettant aux ouvriers de former des syndicats. Cette loi arrachée de haute lutte devint la possession du monde ouvrier. Le syndicat devint leur arme et leur permit d'obtenir de grands avantages. Plusieurs fois les gouvernements inquiets de l'importance que prenaient les mouvements syndicaux essayèrent d'enrayer ceux-ci et même d'annuler la loi de 1889 ; mais ils se heurtèrent chaque fois à l'action des ouvriers désireux de conserver leur bien. L'on vit de formidables grèves, parmi lesquelles celles des mineurs du Nord, et aussi celle des vignerons du midi avec lesquels les soldats envoyés pour les mater fraternisèrent. Les ouvriers furent toujours victorieux grâce à leur union. Aujourd'hui nous avons encore nos syndicats, car le gouvernement a eu peur de la classe ouvrière et n'a pas osé toucher à ce bien sacré des ouvriers. Il est donc de notre devoir et de notre intérêt de faire vivre le syndicat, de nous en servir comme l'ont fait nos pères. Il faut que nous nous servions de cette arme pour faire aboutir nos revendications et pour lutter contre les traîtres vendus aux boches.
Un groupe de syndiqués patriotes.
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