Il est né le 15 août 1923.
Travailleur en usine, il est désigné pour aller travailler en Tchécoslovaquie.
Pour y échapper, il s'engage au 404ème régiment d'artillerie DCA. Affecté à la base de Châteauroux, il y fait ses classes et le peloton de sous-officier.
Lors de l'occupation de la zone dite libre, avec ses camarades, ils sont prêts à faire feu. Deux camions allemands pris dans le faisceau des phares anti-aériens doivent rebrousser chemin et revenir plus tard accompagnés de deux plénipotentiaires auxquels ils rendent leurs armes et leurs munitions.
Avec quelques camarades, il est affecté à la compagnie de défense passive dépendant du 404ème et devenue par la suite, compagnie de guet 13/72 dont le commandement est passé à l'armée de l'air.
Il se retrouve au poste de guet de Cérilly avec son ami COTAKIS à cause d'une histoire qui aurait pu très mal tourner. Un jour, dans la ville de Châteauroux, ils voient deux hommes qui s'enfuient, poursuivis par deux autres. Ils arrêtent les poursuivants avant de prendre la fuite à leur tour car il s'agissait en fait de policiers. Ils sont cachés à l'orée de la forêt de Levet et par la suite, rejoignent le poste de Cérilly où leurs camarades PASQUET et VILLERET sont déjà stationnés.
Ils sympathisent avec le sergent JANIN qui leur fait distribuer et afficher des tracts en sa compagnie. Ce sergent par la suite, est parti pour Châteauroux et s'est fait tuer dans un maquis de la région.
Après le débarquement en Normandie, PASQUET contacte VILLECHENON et le petit groupe de copains entre au maquis Villechenon le 18 juin 1944.
Jean BAZIRET y mène des actions de résistance très variées : parachutages, sabotages des voies de chemin de fer, prélèvements de denrées alimentaires mais toujours payés avec de l'argent parachuté, récupération d'essence à la mine de Saint Hilaire, accompagnement de la mission anglaise vers les différents maquis ce qui lui fait connaître le corps franc « Les Truands » dans le Cantal.
Il est à Villars lors de l'attaque des Miliciens et des GMR. Seule la bienveillance de ces derniers lui a permis de s'en échapper. Puis il y a Frétière où il reste jusqu'au 4 août.
Pendant cette période, il participe à l'attaque de l'Hôtel de l'Ecu à Montluçon où son groupe est envoyé en protection. Il est présent le jour de l'attaque de Bouillole où le groupe subit des pertes. Le maquis quitte la forêt de Civrais pour celle de Tronçais où se retrouvent presque tous les maquis et la mission anglaise.
Il reprend les mêmes activités qu'à Civrais jusqu'à l'attaque de la caserne de Montluçon à laquelle il participe d'abord aux Fours à Chaux puis à Quinssaines.
Avec PASQUET et BLEVIN, il séjourne durant trois jours au château de Fragne où ils reçoivent une instruction militaire à la méthode anglaise.
Rentrés à Moulins, il y a redistribution de l'armement et il part avec sa section pour monter une embuscade vers Sancoins sous le commandement du capitaine ZAHM.
De retour à la caserne Taguin à Moulins, il est désarmé puis réarmé afin d'arrêter un faux maquis.
Il retourne dans l'armée de l'air à Clermont-Ferrand et est affecté au bataillon 571, 1ère Compagnie de reconnaissance radio détachée à la 9ème division d'infanterie coloniale de la 1ère Armée.
Lorsque ses pièces matricules arrivent, il est renommé sergent par le colonel PERRICAT qui commande le bataillon. Son unité fait mouvement vers Dijon et commence à combattre le 2 novembre.
Le 8 mai 1945, elle se trouve à 18 kilomètres de Stuttgart en zone américaine et ils retournent à Fribourg.
Là, il a une sacrée surprise : en réceptionnant des groupes électrogènes dans une usine, il tombe sur un employé qui était infirmier dans le commando de sécurité routière qui les avait attaqués à Bouillole. Il lui apprend qu'il appartenait à une unité de transport aérien basé à Avord et était arrivé à Montluçon depuis huit jours, le temps de préparer l'attaque de Bouillole.
La manœuvre consistait à cerner la ferme en silence et très rapidement mais qu'ils avaient été déboussolés lorsqu'ils ont compris que l'effet de surprise était manqué.
Il lui explique que les blessés et les morts de l'opération devaient être transportés sur les hôpitaux de Besançon et de Strasbourg.
Le commando avait eu pas mal de pertes et cela depuis le début de l'assaut et plus loin. Il lui dit qu'ils n'avaient pas osé entrer dans la forêt car c'était plein de terroristes.
Jean BAZIRET est resté dans l'armée et y a fait carrière (1).
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