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  Jean BELOSTIK

Son grand-père était arrivé en France avant 1914 et avait épousé une Polonaise de Montceau les Mines. Ils ont eu une fille. En 1914, il est replié à Saint Affrique (Aveyron) dans les mines. La guerre finie, il revient à Lens.

Jean est né le 22 juin 1924 à Lens et est élevé par ses grands-parents.

En 1931, il rejoint sa mère qui s'est remariée.

De l'âge de 13 à 17 ans, il est ouvrier agricole. A 17 ans, il est embauché au Méglin où il travaille du 11 novembre 1941 au mois de juin 1942.

Il veut alors gagner l'Angleterre.

Il se présente à la gendarmerie de Vichy et s'engage dans la Légion.

Après avoir reçu sa feuille de route, il rejoint la caserne de Montluçon, où il passe la visite médicale et part pour Marseille accompagné par un sergent. Dans le train, il est contacté par un officier de l'armée polonaise qui veut l'incorporer en France dans l'armée polonaise. Il lui offre des tickets d'alimentation. Jean les refuse car il veut rejoindre l'Algérie.

Jusqu'au 17 juin, il est cantonné au camp Sainte Marthe.

Le 18, il embarque sur le Sidi-Brahim et débarque à Oran.

Il rejoint alors la Légion étrangère à Sidi-bel-Abbès puis gagne Saïda.

La Légion est composée à cinquante pour cent d'Espagnols, vingt-cinq pour cent de Polonais et à vingt-cinq pour cent d'autres nationalités.

Les Américains débarquent le 8 novembre 1942 et Jean est affecté à la garde d'un terrain d'aviation. Le 11 novembre 1942, les combats cessent.

Après instruction à Aïn Aja, les troupes françaises sont dirigées vers la Tunisie avec le nouveau matériel américain.

Au mois de mai, il prend part à la guerre dans une unité de combat au mortier.

Le 2 mai, les Italiens attaquent.

Le 5 mai, la contre-attaque permet de récupérer les mortiers.

Le 20 mai, c'est le défilé de la victoire à Tunis. Le 21 mai, tous les Espagnols défilent devant DE GAULLE, tandis que les Polonais sont réclamés par leur gouvernement réfugié à Londres.

Jean BELOSTIK se retrouve pendant deux mois dans un groupe d'instruction avec vingt-quatre autres compatriotes. A la fin de leur instruction, ils sont regroupés avec d'autres Polonais : anciens de la Légion, anciens de l'Afrikakorps et des Oasis.

Rejoignant Alger, il sont versés dans l'Armée Polonaise d'Afrique du Nord du 6 juin 1943 au 5 août 1943.

A cette date, le groupe quitte l'Algérie pour l'Angleterre.

Ils embarquent à bord du Santa Maria avec des troupes anglaises et voyagent à fond de cale avec des prisonniers allemands. A l'escale à Gibraltar, ils sont rejoints par des prisonniers du camp de Miranda où se trouvent de nombreux résistants fuyant la France occupée.

Pendant leur séjour, l'avion où avait pris place le général SIKORSKI tombe à la mer près de Gibraltar.

Le général SIKORSKI, né à Tuszow Narodowy en 1881, était un homme politique polonais. Chef du gouvernement en 1922 puis ministre de la guerre en 1924-1925, il se retire en France après le coup d'Etat de PILSUDSKI. Après la défaite de 1939, il dirige le gouvernement polonais réfugié en France puis à Londres (1940) et se heurte à l'U.R.S.S.

Les morts de cet accident sont rapatriés en Angleterre par le Santa Maria. Celui-ci arrive à Liverpool, le 6 août 1943. La traversée aura duré un mois.

Jean rejoint Londres par le train. Il séjourne dans un château entouré d'un grand parc, le Patriote School. Il repart pour l'Ecosse où les Polonais sont rassemblés et reçoivent leur affectation. Etant volontaire pour les commandos, il est affecté à un groupe formé de Français d'origine polonaise ou de Polonais parlant le français encadré par des officiers polonais. Sur les 120 volontaires au départ, il n'en restera plus que 60 à la fin de la préparation. Celle-ci consiste à les entraîner pour effectuer des sabotages entre Douai et Valenciennes. Répartis en deux groupes, l'un parlant français, l'autre français et allemand, ils sont prêts au combat et doivent sauter en France avec pour mission de prendre contact avec les Polonais de France pour faire sauter un pont, former un hérisson et occuper le terrain. Seul un groupe de cinq Polonais américains de cette formation accomplit cette mission. La formation est dissoute et rejoint le château de Wornhan Corner en attendant une nouvelle affectation.

Jean BELOSTIK revient en Ecosse comme instructeur à la Première Brigade de Parachutistes composée en majorité de Polonais ayant servi dans l'armée allemande. Parmi les soldats qu'il a instruits, un certain nombre partent dans l'aéroplan et sautent sur Haarlem où beaucoup trouvent la mort. De la première brigade, il est versé à la compagnie Stanford de défense de l'Etat-Major du général en chef Sosabowski. Au mois de février, il part avec la brigade pour l'Allemagne, débarque en Belgique, rejoint Haarlem par le train et continue sur l'Allemagne.

La fin de la guerre intervient alors qu'il est à la frontière allemande.

Les soldats polonais sont regroupés à Bersenbruck où ils sont désarmés. On ne laisse aux soldats que leurs fusils pour défiler.

Jean BELOSTIK est libéré de ses obligations au bout d'une année. Il reprend alors son travail de mineur.

Les hasards de la vie font qu'il va travailler dans le village où il aurait dû sauter en parachute si la mission n'avait pas été annulée au dernier moment.

Fortement silicosé, il est revenu au pays et ne peut guère profiter de sa retraite, ne pouvant quitter sa maison à cause de sa maladie (2).

 

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