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   Alexis GAUME, père de Laurence FAVIER (née GAUME)

Monsieur GAUME, né à Franchesse le 7 septembre 1883, ancien combattant de la première guerre mondiale a été déchu de son mandat de conseiller général du canton de Bourbon l'Archambault en novembre 1939 à cause de son appartenance au parti communiste alors dissous.

Le 8 octobre 1940, il est appréhendé avec une quarantaine d'autres militants communistes en application d'un arrêté du préfet de l'Allier suivant « la loi du 3 septembre 1940, relative aux mesures à prendre sur instruction du gouvernement à l'égard des individus dangereux pour la défense nationale ou la sécurité publique » (14).

Regroupés à Vichy, ils sont internés administrativement au Centre de Séjour Surveillé (C.S.S.) au château de Mons à Arlanc (Puy de Dôme).

Les conditions de leur arrivée à Mons sont relatées dans une lettre que Jacques GUILLAUMIN, directeur de l'école Paul BERT à Vichy, lui aussi arrêté, a envoyée à sa famille (15) :

« Mercredi 9 octobre,

Mes biens chéris,

Nous ne sommes partis de l'Hôtel Bellevue que vers 14 heures pour arriver à Mons vers 17 heures. Je dis nous car dans le car nous étions dix (FAURE, MALLET, DESPERRIER de Saint Menoux, le père BEGUIN de Saint Yorre, DUMONT et quelques autres qui sont inconnus). Dans la nuit, deux autres cars sont arrivés et ce matin, nous avons serré avec plaisir ! la main de bons amis Pierre et Fernande, SERVANT, Alexis GAUME, BAVAY, GERVAISE et pas mal d'autres. Nous sommes sous la surveillance de gardes-mobiles, dans un château restauré, à 110km de Vichy, à 800 m d'altitude… »

Transféré au camp d'internement de Nexon (Haute-Vienne), Alexis GAUME est ramené dans l'Allier à la prison de Cusset afin d'y être jugé en février 1941 ainsi qu'en témoigne une autre lettre de Jacques GUILLAUMIN (16) :

« Camp de Nexon, lundi 10.02.1941,…

Demain, à 14 heures, partent de Nexon pour Cusset, cinq camarades de l'Allier GAUME, FAURE, GEORGES, BEGHIN, MISSONIER, convoqués par le juge du Tribunal. »

Bénéficiant d'un non-lieu, il retourne pourtant en camps d'internement(Nexon, Saint Sulpice la Pointe).

Libéré en avril 1942, il ne peut rentrer chez lui à Bourbon l'Archambault car il est alors placé en résidence surveillée en Creuse puis dans le Jura.

Laurence FAVIER, sa fille.

Elle est née le 29 novembre 1917, à Saint Quentin le Verger (Marne).

Elle commence son activité dans la résistance vers le mois de mars 1941 en effectuant des visites régulières à son père, Alexis GAUME, Conseiller Général du canton de Bourbon l'Archambault, arrêté le 8 octobre 1940 et interné au camp de Nexon avec Messieurs Lucien DESPERRIER, Georges JACQUES, Gilbert LAJARGE, Gustave GOUX, Pierre VALIGNAT et André SERVANT.

Dans ce camp se trouve également Daniel RENOULT, qui, investi de responsabilités au Front National, a besoin de liaisons avec l'extérieur pour faire passer messages, courrier et préparer son évasion.

Pour les besoins de la quincaillerie familiale, Mlle GAUME a obtenu un laissez-passer de la Kommandantur pour se rendre en zone occupée et peut ainsi passer régulièrement le courrier de Daniel RENOULT qu'elle récupère tous les quinze jours et établir des liaisons avec plusieurs responsables du Front National de la zone nord dont Georges MARRANE (devenu en août 1944, vice-président du Comité Parisien de Libération).

En 1942, elle contribue à l'évasion de Daniel RENOULT.

A partir de janvier-février 1943, sous la direction d'Emile PARNIERE, responsable régional du Front National, elle frappe les stencils qu'elle apporte, à Bourbon l'Archambault, à la ferme Saint Lazare, chez Emile DUPLESSIS, qui cache le matériel d'impression du Front National dans sa bergerie.

En compagnie d'Yvonne et Emile DUPLESSIS, Emile PARNIERE, Francis MAZUEL et Marie ROBIN, elle participe à la rédaction et à l'impression de nombreux tracts et journaux dont « Front National », et « La Voix Paysanne ».

Elle contribue également au transport et à la répartition de ces imprimés dans les cantons de Bourbon l'Archambault, Lurcy-Lévis et Hérisson.

Au début de 1944, Laurence GAUME effectue plusieurs transports d'armes, explosifs et munitions parachutés dans la région d'Ygrande-Vieure dont 500 kilos sont stockés dans deux caches organisées chez Emile DUPLESSIS et chez Gaston BOURDIN à Franchesse.

Elle héberge dans des remises éloignées, dépendantes du magasin de son père, plusieurs résistants en transit pour les maquis de la forêt de Civrais et de Tronçais. A partir de juin 1944, elle devient courrier permanent entre Emile PARNIERE et le commandement F.T.P.F. du secteur (Jean DAGOURET, VOLAT, MILOT).

Elle est particulièrement active lors de la mise en place des maquis « 14 Juillet » et « Espagnols » et des opérations de ces unités.

 

La maison GAUME, suspectée, a, plusieurs fois, fait l'objet de perquisitions par les Allemands et les miliciens. (8)

 

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