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Un point de ralliement : la maison de François RIBOULET ! Coiffeur de son état, adjoint au maire, domicilié à Ferrières-sur-Sichon, dans la Montagne Bourbonnaise, François Riboulet n'a jamais accepté l'occupation allemande ni le régime du Maréchal Pétain. Il a payé de sa vie son indéfectible engagement dans la Résistance ! Arrêté le 22 septembre 1943 puis déporté, il meurt à Büchenwald, le 13 mai 1944. Sa commune lui a toujours rendu hommage.

A Ferrières-sur-Sichon, des "vents contraires" :

Le petit village de Ferrières/Sichon, situé à quelques encablures du chef lieu de canton, le Mayet de Montagne, était en proie à des forces contraires. La présence dans le bourg, mais aussi dans les villages des alentours, de miliciens compliquaient sévèrement la tâche de la Résistance et ne faisait qu'aggraver les risques encourus par le "Groupe Franc" des Bois Noirs qui cherchait à y établir un point de chute.

 

François RIBOULET, un élu résistant...

A Ferrières/Sichon, l'aide active aux "Groupes Francs" des Bois Noirs, et donc à la Résistance, vint de François Riboulet et de son fils, Jean-Baptiste.

Ancien soldat, coiffeur, musicien, de l'armée d'Orient, pendant le premier conflit mondial, le farréraud François Riboulet (1886-1944), était le fils de Michel, menuisier de Ferrières-sur-Sichon et d'Elisabeth Dacher. Installé comme coiffeur au bourg, en 1919, élu conseiller municipal puis, à partir de 1925, adjoint au maire, ce compositeur et trompettiste de talent dirigeait l'Amicale Fanfare de Ferrières/Sichon.

 


... dont la maison devient un lieu de rendez-vous.

François Riboulet, a donc mis à disposition son domicile aux responsables des  maquis des Bois Noirs ou de Châtel-Montagne. De nombreuses réunions secrètes s'y déroulèrent, animées par le vichyssois, André KESPY dit "Mesmin", un radio électricien qui était dès l'hiver 1940-1941, à la tête d'un groupe de résistance qu'il avait lui-même organisé. Ainsi, avec André DESSAUSSE, son adjoint, Jean-Baptiste RIBOULET, Kespy y confectionnait des postes émetteurs radio portatifs. En janvier 1943, il rejoignait les MUR (Mouvements Unis de Résistance) pour être placés sous la tutelle d'Henry INGRAND, le grand responsable régional. Kespy devint donc le "patron" des groupes « Action » puis des Corps francs de la région de Vichy à laquelle appartenaient les maquis des Bois noirs. En Montagne Bourbonnaise, Kespy s'efforçait de multiplier ces maquis (Châtel-Montagne...). dont les chefs se rendaient, ensuite, à Ferrières, chez François Riboulet, pour prendre les ordres : Camille ROUX, qui dirigeait le maquis des Bois Noirs à Bechemore, entre Lavoine et La Guillermie, aurait reçu l'ordre, au cours de l'une de ces réunions, d'organiser, depuis chez Commerçon, à Lapalisse, le rapatriement d'un aviateur américain (Bieger), abattu au-dessus du Bourget, pour le cacher à Bechemore....

 


"Tu le paieras cher, RIBOULET !"

 Le 22 novembre 1943, une semaine après le ratissage des Bois Noirs par les GMR (Gardes Mobiles), François Riboulet est arrêté, à son domicile, par trois agents de la Gestapo vers 11h00, à son retour des obsèques de M. Sertonget, pour résistance et « intelligence avec le maquis. » François Riboulet avait des ennemis. Ainsi, le 22 juin 1942, il avait été menacé lors d'une réunion du conseil municipal de Ferrières par un conseiller - dont le fils, Emile Fradin milicien notoire, travaillait à la garde personnelle de Laval - parce qu'il l'avait désavoué lors de sa proposition de rédaction, au nom du conseil, d'une lettre de félicitations à Pierre LAVAL qui avait déclaré son soutien à la milice de Joseph Darnand. Conduit à Vichy pour y être interrogé puis transféré et interné au camp de Compiègne jusqu'au 17 janvier 1944, et enfin déporté, le 18 janvier 1944, en Allemagne, François Riboulet meurt au camp de concentration de Büchenwald, le 13 mai 1944.